Il est temps de vous raconter, maintenant que je suis rentrée en Suisse, la fin de mon voyage. Après avoir hésité à rejoindre Santa Fe pour assister aux funérailles de Gabriel, je me suis finalement résignée à retourner au Chili. Il faut dire que les deux heures nécessaires à passer la frontière et le manque de correspondance à la gare de Mendoza rendait la chose impossible. Je suis donc restée à Mendoza, ressassant mon spleen, pendant que les funérailles avaient lieu à quelques 900 kilomètres, dans le même pays, si proche et si lointain. Le lendemain, j'ai repris la route pour Talca (Chili), via Santiago. L'idée de base était de me trouver une excursion pour me rendre à la réserve de Altos de Lircay, l'une des plus belles du centre du Chili. Avant tout, il me faillait trouver un hôtel, Mais les plans les plus simples comportent souvent un imprévus. Et dans le cas présent, l'imprévu est survenu en février sous la forme d'un tremblement de terre, responsable de la destruction d'une partie de la ville. Donc, peu d'hôtels en état de fonctionnement, quasiment pas de restaurants...la zone quoi. J'ai tourné en rond dans le centre de Talca, accompagné d'un Chilien aimable et un peu trop entreprenant à mon goût, que j'ai planté pour m'adresser à deux personnes bien plus fiables, des policiers. C'est accompagnée de cette solide escorte que j'ai débarqué à un hôtel, où j'étais la seule clientE. Tous les hommes qui occupaient le lieu travaillaient dans la construction et étaient employés à retaper les immeubles éventrés par le "terremoto".
Ne désirant pas m'éterniser dans ce lieu, j'ai pris le bus pour me rendre dans le charmant village d'Altos de Lircay, au pied de la réserve naturelle. Malheureusement, la pluie s'est mise à tomber à verse, histoire d'accueillir mon arrivée, et s'est bientôt transformée en neige. Et oui, pour la deuxième fois (voir mon précédent voyage dans le Nord de l'Argentine), les régions qui m'accueillaient défiaient les lois climatiques. Non, il ne neige jamais au printemps au centre du Chili. Le lendemain, il neigeait encore, la route était bloquée et je ne pouvais pas sortir du village, qui ne disposait ni de téléphone, ni d'internet.
Les trois jours suivants, par contre, furent ensoleillés, merveilleux. La vue sur les montagnes depuis l'extérieur et l'intérieur du parc était magnifique. J'ai passé deux jours à faire des randonnées dans les alentours du village et à l'intérieur de la réserve. Mais le manque d'entraînement a causé l'arrivée de courbatures très désagréables. Heureusement, une famille chilienne m'a prise en pitié et a accepté de me conduire au refuge. L'hospitalité des Chiliens est bien réelle. Un homme du village a vu que je portais des baskets et m'a prêté les souliers de montagne de sa cousine pour que je puisse entrer dans le réserve. Le coeur sur la main, chaleureux, voilà le meilleur descriptif des Chiliens que j'ai rencontrés.
Je me suis finalement rendue à Santiago le lendemain. J'y ai fait une balade d'une après-midi et je dois avouer que je n'y ai rien trouvé d'exceptionnel. Le jour suivant, je quittais le pays, pour retourner en Suisse. Mais ça, c'est déjà une autre histoire.
Adios papachos, merci de m'avoir accompagné durant ces 7 mois passés en Argentine. Vos commentaires m'ont touchée, amusée et m'ont aidée à conter de manière fidèle mon expérience. Merci de votre soutien.
Hasta luego
Hortense
Une école de Talca, touchée par le tremblement de terre de février |
Le bel hiver à Vilches Alto |
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