mardi 26 octobre 2010

Hasta siempre, Gabriel


La nouvelle est tombée, sèche, incompréhensible. Le Père Gabriel Carron, fondateur des pastorales, est décédé lundi à l'aube, de manière subite.
Gabriel aimait les blagues, surtout les raconter, et je dois avouer que j'avais parfois de la peine à comprendre son sens de l'humour. Il chantait volontiers, à pleins poumons, des chansons à boire. Ce personnage était tellement charismatique que bon nombre d'Argentins, qui gravitait dans son entourage, savent chanter "Chevalier de la table ronde, dites-moi si le vin est bon". Chaque rencontre de la pastorale de l'enfance, chaque soupé de la pastorale pénitentiaire ou simplement chaque repas entre amis donnait lieu à des rires et à des chansons (à boire, forcément).
Gabriel aimait le contact avec les prisonniers et partageait volontiers son expérience à l'intérieur des prisons argentines. Il possédait des défauts, certes, mais ses qualités étaient aussi énormes que ses blagues. Un humain, venu d'un autre continent, pour aider les êtres les plus méprisés de la société argentine, les prisonniers, voilà ce qu'était Gabriel Carron. Un homme de foi, qui a tenté de sortir de la rue des enfants et des jeunes en situation de risque. Gabriel a non seulement apporté son aide, mais a également permis à des jeunes Suisses et à des étudiants argentins, de vivre dans sa maison, de former une communauté.
Gabriel, pour tous ces rires, ces chansons, ces histoires de carcel, ces sorties, tous ces moments partagés avec les pastorales, les prisonniers et les enfants :  merci.

2 commentaires:

  1. Ciao Hortense
    Il nous a quitter se sacré homme de foi, qui a donner sa vie toute entière pour les autres...
    Je l'ai très peu connu, mais il a marqué ma vie.
    Bonne route
    Nat

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  2. C'est vrai, il a donné sa vie pour les autres, toujours disponible, toujours un mot d'encouragement. C'était Gabriel. Un personnage, unique.

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