vendredi 17 septembre 2010

Despedida au pavillon juvenile de la prison de Las Flores


Hola amigos!

Aujourd'hui, Ludivine et moi sommes (enfin) retournées au pavillon juvénile de la prison de Las Flores, nom bien poétique pour désigner cet endroit. En fait, Las Flores ne ressemble pas à l'image que l'on se fait de la prison, selon les films américains. Il y a des gardes, qui portent des uniformes bon marchés et prennent la peine de te fouiller correctement une fois sur dix, un grand mirador, pourri, et surtout bon nombre de chiens errants. Ceux-ci sont partout, à l'extérieur, sur les chemins menant aux pavillons, à l'intérieur de la prison même. Un jour, alors que nous attendions à l'extérieur, nous avons eu le plaisir d'admirer un chiot déchiqueter un pampers plein de merde. Voilà pour l'ambiance.
Pour en revenir au pavillon des mineurs, j'ai cru halluciner la première que je suis entrée à l'intérieur, triste, sombre, froid et humide. Impensable d'imaginer que des mineurs vivent là-dedans. Comparativement aux pavillons des adultes, c'est bien, car les jeunes sont peu nombreux. En général, nous rencontrions les mineurs dans la cour intérieur des pavillons A et B. La cour est composée d'une sorte de gazon, qui fait plus penser à de mauvaises herbes, et de dalles disjointes. Pourtant, le lieu parait presque chaleureux, grâce aux peintures qui ornent les murs.
La cour était l'endroit où nous étions supposés donner un atelier de théâtre. Ledit atelier a duré seulement deux mois et a ensuite été suspendu pour cause de Mondial de football. Par la suite, nous n'avons pas repris. La raison? Le manque de motivation du bénévole argentin qui nous accompagnait, je suppose. Ludivine et moi ne pouvions pas retourner seules là-bas, alors nous avons abandonné. Par chance, Marta, la responsable de la pastorale pénitentiaire, nous a prise avec elle pour saluer une dernière fois les mineurs.
Des adolescents des secteurs A et B, il n'en restait plus qu'un, Maxi. Les autres sont tous partis en liberté...enfin, c'est relatif. Ludivine m'a dit qu'elle en avait déjà rencontré deux au commissariat qu'elle visite. Nous avons également retrouvé Malvina, la thérapeute, et Gustavo, le psychologue. Impression bizarre de revenir dans ces lieux, que j'ai l'impression d'avoir quitté il y a des années-lumières. En fait, cela ne fait que 3 mois que je n'étais pas revenue. Malvina se souvenait de notre première visite, quand j'avais chanté pour les adolescents (le Nouthra dona di Maortse, s'il-vous-plaît!), et qu'un ado m'avait donné un aperçu du répertoire du stade de football. Malvina nous a dit que c'était très important pour les adolescents que l'on prenne la peine de les visiter. Cela leur donnait le sentiment d'avoir de l'importance pour quelqu'un. A écouter Gustavo et Malvina, on sent qu'ils sont très attachés aux "chicos" et font de leur mieux, avec peu de moyens.

Adios Maxi, David, Cristian, Carlito, Tito et tous les autres, je ne vous oublierai pas.


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