Hola queridos!
Je n'ai pas donné de nouvelles depuis le pélerinage, il y a plus d'une semaine. Parmi les évènements de la semaine: l'arrivée de Ludivine, qui a du reporter deux fois son départ à cause d'une histoire de volcan (même ici, les journaux en parlent...un peu). En honneur de la nouvelle venue, la communauté sort le grand jeu: pizzas y cerveza.
Pendant ces 11 jours, je n'ai pas chômé et j'ai "visité" (je n'aime pas trop ce terme, car on se croirait dans un zoo) des activités. Parmi ces dernières, un lieu m'a particulièrement marqué: la casa Juan Diego. Cette maison est un centre d'accueil pour les enfants et les jeunes des rues (et aussi les adultes je crois). Quand tu y entres, tu vois un réfectoire où des étudiants en psychologie et des éducateurs sont assis avec les jeunes, à boire le maté, à discuter. Au premier étage se trouve une salle de classe, pour les jeunes qui souhaitent rattraper leur retard scolaire. Certains enfants ont moins de 10 ans. Des adolescents sont shootés à je ne sais quoi. Le lieu n'est pas grand et tu es enfermé à l'intérieur. Quand tu penses t'être "habitué" à l'endroit, arrive à la casa San Dima un drame pire encore: des jeunes parents avec leurs enfants, des adolescentes enceintes ou avec des enfants en bas âge. Tous vivant à la rue. Que tristeza...
Un autre endroit m'a beaucoup touchée. A Santa Rosa de Lima (un quartier de Santa Fe), la pastorale rend visite deux fois par semaine à une famille. Ces gens vivent dans une petite maison, au milieu d'un tas d'ordure. Silvana, la mère, a mon âge et est enceinte de son huitième enfant. Malgré la saleté environnante, Silvana fait honneur à notre visite, nous sort les meilleures chaises et les nettoie pour que l'on prenne place, Ludivine et moi. Rien que ce geste montre l'importante qu'elle nous accorde. Ensuite, nous bavardons en buvant un maté, regardons les photos de classe de leurs enfants. J'espère pouvoir retourner visiter cette famille avec les gens de la pastorale.
Et enfin, je suis retournée à Villa del Parque (pour du dessin), à la casita de los chicos (pour du bricolage...que je déteste) et à la Loma. On parle souvent des dangers de Santa Fe, des risques d'agression que l'on doit minimiser en n'allant jamais seul dans les barrios. Mais le principal danger jusqu'à maintenant fut...un cheval. Les "carteneros" (ceux qui récupèrent les cartons) ont des chevaux qu'ils laissent brouter en semi liberté. Et comme notre local n'est pas prêt à la Loma, Aude fait la leçon d'alphabétisation dans la rue. Une meute de chiens se met alors à poursuivre un cheval qui nous fonce dessus! Bon, pas de mal, mais encore une blague de ce genre et je vais développer une phobie des chevaux.
En ce qui concerne mes ateliers, je viens de donner ma première leçon d'anglais et de chant au lugar (lieu) Corazon de Maria. Les enfants et les deux dames (qui font leur école secondaire en cours du soir!) sont très motivés à apprendre l'anglais (plus que mes élèves au CO, mais c'est pas difficile...). Je vais également commencer une activité dans la prison des jeunes, visiter les commissariats et faire la cuisine à la casa Juan Diego. Mais je vais donner des nouvelles quand tout ceci sera précisé.
Hasta luego
Hortensia
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